3h30 : Départ du cantonnement de SAULXURES de l’Etat-major et des 1ers et 3èmes bataillons.
Objectif de marche : SALM par PLAINE. Les compagnies disponibles du 140e passent sous les ordres du général SORBETS pour coopérer à l’attaque du front SCHIRMECK-VAQUELON.
8H00 : commencement de l’attaque
Le 3ème bataillon est fixé sous le bois devant FRECONRUPT avec impossibilité de progresser vers la position ennemi, fortement retranchée et présentant un glacis de près de 700 mètre.
Le commandant BARATAY charge le capitaine DESTEZET, avec les 3èmes et 4ème compagnie de manœuvrer la position à gauche. Ce mouvement bien exécuté détermine la retraite de l’ennemi.
14h30 : l’offensive est arrêtée par ordre supérieur
A 18h00, le détachement du 140e quitte la position de SALM avec mission de se porter au KIOSQUE (hautes-Chaumes) ou il doit s’organiser défensivement. Le mouvement est suspendu vers 20h00 par des nécessités de ravitaillement et par l’incertitude de l’itinéraire qui présente de très grosses difficultés.
Le régiment bivouaque dans les bois de la SCIERIE au Nord-Ouest de CHAMPENAY.
Une compagnie, la 11ème, est laissée à LES QUEVELLES où elle s’établit défensivement.
Jean BRETON, 10e compagnie ecrit... Alerte à 3 h. 1/4. A 4 heures, le canon ouvre la danse. A 6 heures, premier coup de fusil. Le lieutenant de nouveau malade ; je prends la section. A 8 heures, nous sommes en position dans un bois L'artillerie canonne de part et d'autre. Le combat d'infanterie s'engage pour nous à neuf heures 1/4. Je prendrai des notes plus tard. 2 heures. Pluie de balles depuis ce matin. Construit tranchées. Allons attaquer pour contribuer à un mouvement tournant par la droite. Ma section est en échelon en arrière et à gauche pour protéger le flanc gauche du bataillon. Tout à notre gauche le 52e. Plus à gauche encore opère la 28e division. On ramène quelques blessés de l'avant. 2 h. 45. Je reçois l'ordre de me porter à droite. Nous nous installons en ligne de demi-section dans un bois avec quatre ou cinq cadavres. Schirmeck est-il pris ? Nous continuons la marche vers le Nord. Le bataillon part. La 11e Cie reste à la garde des blessés. Nous revenons à 21 heures dans un groupe de maisons à Kneviller où nous couchons. Cinq heures de sommeil.