Né en 1895, à Villars (42). Aurait été employé à la Manufacture d’Armes et de Cycles de Saint-Etienne, tout en résidant à Villars. Décédé en 1964 et enterré au cimetière de Villars.
Il a dû être incorporé en décembre 1914 avec la classe 1915. Aucun indice sur son itinéraire de 1915. En janvier 1916, passe au 140e R.I. de Grenoble. Début juin 1916,
échappe à la mort : un obus tue la majorité des membres de sa section. Le 20 août 1916, dans le secteur de Verdun, à Fleury-devant-Douaumont, est enterré par un obus ; déterré par ses camarades, fortement commotionné, est évacué par train sanitaire et hospitalisé à Vittel. Rejoint son régiment vers le 20 septembre 1916. En janvier 1917, effectue avec son unité de longues marches épuisantes dans le froid rigoureux. Début février, est aux tranchées dans la Somme, au moins jusqu’en mai. Au repos en juillet 1917, faisant office de cuisinier, avec trois autres camarades, pour nourrir une demi-compagnie du 140e R.I.. Remonte aux tranchées, dans la Somme ou dans l’Aisne ; son régiment combat durement en octobre 1917, et subit de lourdes pertes, avant d’être envoyé au repos en novembre dans les environs de Chantilly. Passe une partie de l’hiver dans des baraques en planches, dans une forêt non localisée ; en janvier 1918, Jean-Baptiste y contracte une forte bronchite, aggravée par une mauvaise réaction à un vaccin contre la typhoïde. De retour aux tranchées en février 1918, proche de la dépression nerveuse, est affecté à un service de cuisine. Est de retour aux tranchées début avril. Est épuisé par les marches nocturnes forcées liées à l’offensive allemande de fin mai 18. Aucun renseignement sur son itinéraire de juin à fin août. Pris de fièvre, est évacué, et hospitalisé à Grenoble en septembre. La dernière carte datant du 18 septembre 1918, l’itinéraire de fin de guerre jusqu’à la démobilisation reste inconnu.
Correspondance amoureuse de 63 cartes postales adressées du 11 janvier 1916 au 18 septembre 1918 à sa fiancée Claudine Peyrard de Villard, et correspondance en retour de 72 cartes postales écrites du 23 janvier 1916 au 6 août 1918, le tout figurant dans un album de cartes postales anciennes offert par ma femme Françoise à l’occasion de mon 50e anniversaire, en décembre 1996. Correspondance très émouvante par sa sincérité et par son orthographe extrêmement incertaine, surtout de la part de Jean-Baptiste. En revanche, la correspondance du frère de Claudine, Gabriel, né en 1897, soldat successivement au 98e R.I. de Roanne depuis avril 1916, puis brièvement au 37e R.I. de Troyes, puis au 13e B.C.A. de novembre 1917 à sa mort en Belgique, le 28 mai 1918, est presque vide de contenu informatif, bien que comportant 143 cartes adressées à sa mère et à sa sœur Claudine, figurant aussi dans l’album.
Sources : AD 42